• Petite histoire du café

    Petite histoire

    Ce serait les Anglais qui auraient introduit le café au Costa Rica. Les Costariciens n'ont pas immédiatement cru à l'aspect commercial de la plante ; ils ne l'utilisaient alors que comme élément décoratif dans leurs patios. Les années passent et une loi oblige les Ticos à faire pousser au moins deux plants de café sur leur terrain…Dès 1830 de nombreuses fincas (de café) voient le jour essentiellement dans la vallée centrale le climat y étant idéal à partir de 1 200 m d'altitude et à une température comprise entre 15 et 28°C . Le café était transporté jusqu'au port de PUNTARENAS dans les fameux chars à bœufs aux couleurs chatoyantes. Le café devient alors l'une des toutes premières ressources du pays. Les Barons du café (les Cafetaleros) construisent à San José des immeubles néoclassiques à la mode à cette époque dont le Théâtre National*. De nos jours on compte quelques 80 000 producteurs de café mais plus que 95 beneficios (centres de traitement). Le rendement est le meilleur au monde. Malgré l'effondrement des cours ces dernières années, le café vient au 4e rang de l'économie derrière le tourisme, la banane et l'ananas.

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    De la cueillette à votre tasse :
    De novembre à mars* la cueillette s'effectue à la main au Costa Rica, en effet contrairement à d'autres pays, le pays produit exclusivement des cafés de première qualité (parmi les meilleurs du monde); seuls les fruits parfaitement matures sont cueillis. Cette méthode a pour inconvénient, entre autres, d'avoir à effectuer plusieurs passages, les cerises d'un même plant n'étant pas toutes mûres en même temps. Après la cueillette, il faut sépare r les grains de la pulpe (dépulpage), cette opération s'effectue à l'aide d'une machine à tambour rotatif (« dépulpeuse »). Une fois les grains séparés et lavés , vient le séchage , qui peut se faire à l'air libre grâce aux rayons du soleil ou par système industriel, dans de grands tambours où de l'air chaud provenant de fours alimentés au bois y est propulsé. Les grains sont alors torréfiés c'est-à-dire brûlés (on prétend que c'est par hasard que l'on a découvert les bienfaits du café torréfié après qu'un incendie ait en Afrique brûlé des caféiers sauvages…) Cette opération, la torréfaction , est fondamentale dans la qualité de la boisson. Du grand art…

    * c'est la raison pour laquelle les grandes vacances (scolaires) ont été décidées autour de cette période. Les enfants, autrefois pouvaient ainsi participer au travail de la cueillette.

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    Grano de Oro ,
    c'est ainsi que sont appelés les grains de café par les Costariciens. En effet, ces Grains d'Or leurs ont apporté richesse et donc développement. En général la cerise contient une fève double , mais notamment au Costa Rica, « royaume de la nature », il arrive que la cerise produise une graine unique, alors appelée « caracoli ». Certains torréfacteurs les recherchent pour leur clientèle qui apprécie particulièrement le café torréfié exclusivement avec des caracoli, qui paraît-il, exhalent un arôme unique…La rareté entraîne un prix en conséquence, même si certaines fincas peuvent en produire jusqu'à 30%. La meilleure altitude pour les caféiers se situe entre 1200 et 1800 m , l'arbuste se développe particulièrement bien dans des sols volcaniques. La plante, bien qu'aimant la chaleur n'aime pas le soleil direct, c'est la raison de son développement réussi dans la Vallée Centrale , où le soleil n'est que rarement très fort du fait d'une couverture nuageuse importante. La floraison, dans la Vallée Centrale , a lieu 9 jours après les premières précipitations (mars / avril). Les « cerises » parviennent à maturité 8 à 10 mois après la floraison suivant l'altitude. Il arrive parfois, et ce seulement en altitude élevée, que les caféiers fleurissent 2 à 3 fois par an. Au Costa Rica on cueille les fruits (fèves ou cerises) à la main.

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    Le pays fait figure d'exception en Amérique Latine, c'est le seul pays à la suite d'une réforme agraire à exploiter cette richesse par 33 000 petits fermiers. La culture biologique est depuis quelques années de plus en plus pratiquée dans le pays. La FINCA CRISTINA dans les environs de PARAISO en est un bon exemple. Le Costa Rica est au 10e rang mondiale avec 150 000 tonnes par an. En 2005 le café a rapporté au pays 300 millions d'USD, soit la 4e source de revenu.

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    Les autres emplois du caféier,
    les racines des caféiers sont arrachées après 20 à 30 ans pour renouveler la plantation ; ce bois est très recherché par les restaurants et rôtisseries, les branches sont aussi utilisées pour alimenter les fours des cuisines pour les travailleurs des plantations. Après un processus de compost, la pulpe est utilisé des les champs pour améliorer la structure du sol. Depuis quelques années, des essais sont en cours pour utiliser la pulpe pressée comme combustible des fours de séchage de café. Avec le bois des caféiers, l'on fabrique aussi des objets destinés aux touristes plus ou moins décoratifs ou utiles comme du papier fantaisie, des bijoux, des crayons géants… Liqueur de café, confiseries de toutes sortes souvent alliées au chocolat sont autant de produits dérivés du café.

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    Les premiers cosmétiques à utiliser la fleur du caféier sont nés au Costa Rica :
    « Fleur de Café » est une ligne de cosmétiques créée au Costa Rica sur une idée originale de Charlotte Robert. Après de longues recherches, avec des spécialistes internationaux et costariciens, Charlotte a mis au point pour la première fois au monde trois produits nommés « Mountain Blossom » : une eau de toilette, une lotion pour le corps et une brume, tous parfumés avec l’essence délicate (qui s’apparente au jasmin) de la fleur de café. Ces produits sont en vente dans les « bonnes boutiques » de souvenirs au Costa Rica, à la Libreria Internacional ou par correspondance.